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Social

Anticiper les enjeux sociaux de la nouvelle organisation du travail

06/05/2020

Laurent-Paul Tour

Alors que certaines entreprises n'ont pas cessé leurs activités, d'autres reprennent leurs opérations, même sur une base réduite pour le moment. Celles qui ont opté pour un recours massif au télétravail s'interrogent sur un nouveau mode opératoire, qui alliera poursuite du télétravail lorsqu'il est possible et retour d'une partie des salariés dans les bureaux ou sites de production.

Cette reprise d'activité, au-delà des nécessaires mesures de protection de santé et sécurité des salariés et des mesures de distanciation, impose de repenser l'organisation du travail du « monde d'après » dans le cadre d'un plan de reprise d'activité et alors que le gouvernement vient de publier son protocole de déconfinement pour les entreprises : quelles actions pour pérenniser le télétravail, mettre en place un roulement ou des horaires décalés dans l'entreprise, quels nouveaux leviers de flexibilité pour l'employeur ? Comment faire évoluer la nouvelle organisation du travail pour s'adapter en temps réel aux besoins opérationnels ?​

Télétravail

Si le télétravail existait préalablement à la présente crise sanitaire, des dispositions dérogatoires ont permis de l'imposer aux salariés. Alors que ce dispositif est appelé à se pérenniser, comme préconisé par le Gouvernement, le plus souvent à la demande des salariés eux-mêmes, il importe de revisiter les accords, chartes ou pratiques relatifs au télétravail dans l'entreprise. Pourront être intégrés des dispositifs liés au droit à la déconnexion, au suivi des risques psychosociaux liés au télétravail, la question de l'indemnisation du salarié et de la prise en charge des matériels, etc.

Il y a lieu également de s'interroger sur la nécessité de recueillir l'accord de tous les salariés concernés par avenant au contrat de travail.

Retour des salariés sur site

Le retour des salariés sur site dépendra évidemment de la capacité de mettre en place des mesures de distanciation physique entre collaborateurs selon la disposition des locaux, le nombre de salariés concernés, etc.

En tout état de cause, afin de limiter les risques de contamination, des mesures de gestion des flux, de réorganisation des postes de travail, de modification des horaires, de travail par roulement, par équipe, en horaires décalés, le samedi ou le dimanche, d'adaptation des temps de pause, dans le respect des préconisations par branche / métier, sont à envisager.

Quelles fonctions / profils privilégier pour un retour sur site vs. le télétravail ? L'entreprise devra repenser la cartographie de ses profils clé au regard de la reprise d'activité et de sa montée en puissance. Quelle politique de mobilité pour faciliter la mobilité individuelle ou permettre aux salariés d'éviter les transports en commun aux heures de pointe ?

Quel suivi particulier pour les salariés les plus vulnérables ?

Cette nouvelle organisation devra faire l'objet d'une négociation avec les partenaires sociaux et d'une large communication avec les salariés.

Quels leviers utiliser pour pérenniser l'entreprise dans un contexte de crise ?

Les entreprises devront adapter leur organisation en temps réel afin de répondre aux besoins et contraintes du marché alors que la reprise d'activité s'inscrit dans un environnement incertain. Certains outils sont d'ores et déjà disponibles : accord de GPEC ou accord de performance collective qui permet de s'adapter aux évolutions du marché pour préserver l'emploi : cet accord peut aménager la mobilité professionnelle ou géographique dans l'entreprise

Comment faire ?

Ces modifications de l'organisation du travail devront être abordées avec chacun des acteurs du dialogue social : Comité social et économique, organisations syndicales, Référent Covid-19, administrations du travail et les salariés eux-mêmes.

Chaque modification de cette organisation sera soumise au formalisme juridique propre à la modification envisagée : information/consultation du CSE, négociation d'un accord collectif, modification du règlement intérieur, avenant au contrat de travail, etc.

Par ailleurs, le rôle du Médecin du travail doit être repensé, avec mise en place éventuelle d'une visite médicale de « reprise d'activité » ou, en concertation avec la direction, un accompagnement plus proche des salariés considérés comme vulnérables.

Une organisation appelée à évoluer

Tout l'enjeu des prochains mois sera d'adapter l'organisation du travail aux évolutions du marché et des besoins opérationnels ; le formalisme juridique sera-t-il adapté afin de répondre à ce besoin d'agilité ?

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